Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.14

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Image illustrative de l'épisode 22.04 - Vengeance sur Varos - Partie 2

Vengeance on Varos (2)

Voir partie 1...

Diffusion originale : 26 janvier 1985

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Diffusion française : 26 janvier 1985
Réalisat.eur.rice.s : Ron Jones
Scénariste.s : Phillip Martin , Philip Martin
Guest.s : Forbes Collins , Geraldine Alexander , Graham Cull , Hugh Martin , Jason Connery , Nicolas Chagrin , Owen Teale , Sheila Reid , Nabil Shaban , Stephen Yardley , Keith Skinner , Martin Jarvis

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Avatar Koss Koss
Rédacteur
Avis neutre Déposé le 07 novembre 2023 à 15:38

Ça vraiment été "The Truman Show" jusqu'au bout, avec une fin similaire : les spectateurs sont désœuvrés face à la fin, puis passe à autre chose. Comme nous devant cet écran qui grésille finalement.

Pour le reste, en revanche, ce n'est pas Jojo. Peri se fait capturer deux fois. On recourt dans les mêmes couloirs que la première partie et à la fin, on fuit des vieux hommes en slip et des lianes magiques empoisonnées (que le Doc touche plusieurs fois). C'est très anti-climatique, à l'image du deus ex-machina : l'entreprise a trouvé un nouveau filon et du coup propose de payer plein prix pour le Zeiton ?! Que quoi ? C'est dommage, car il y avait réellement moyen de faire un truc bien plus profond avec le Doc qui s'adresse directement à la caméra par exemple. L'acteur qui joue Sil m'a régalé jusqu'au bout, en revanche.

PS : Je comprends parfaitement le choix de cet épisode dans Tales of the Tardis, par RTD qui continue d'être fasciné par la relation entre le Doc et la télévision / l'écriture qu'on trouve à la fois dans The Rubber Mind, The Idiot's Lantern (écrit par le bon Gatiss), Bad Wolf et très probablement dans The Giggle. 

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Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 31 décembre 2020 à 02:37

Un épisode vraiment bon à nouveau, mais Vengeance of Varos avait en fait déjà tout dit dans sa première partie. Constat un peu triste donc que voir ce sérial ne va pas décoller parmi les tous meilleurs. Il reste cependant très appréciable, aisément dans le haut du panier de ceux que j’ai vus - et toutes les qualités du premier épisode se retrouvent ici.

Ce qui est frappant, c’est que même si on peut reprocher à l’épisode de ne pas être subtil dans ses thèmes par exemple, il résonne encore aujourd’hui comme extrêmement pertinent et intemporel. La fascination pour la violence et le drama à l’écran n’a jamais cessé, et même si on est aujourd’hui beaucoup moins choqué par la violence banalisée sur petit écran, d’autres aspects de l’épisode sont de plus en plus en phase avec notre époque (le passage où on te dit que tout le dôme est filmé H24, ultra 1984 dans l'idée).

Pour le reste, il faut avouer qu’il y a moins d’idées ouf que dans la première partie - c’est la simple continuité de celle-ci. Il faut attendre un peu de temps - la condamnation finale du Gouverneur - pour retrouver un peu de dialogues politiques et apprendre une vraie nouveauté sur le système de Varos. En l'occurrence, le fait que les Gouverneurs soient tirés au sort, ce qui les fait tous vivre dans la peur de mourir bientôt, et ce qui les force à essayer de vraiment trouver des solutions aux problèmes du peuple. Un bon concept, pour un bon personnage d’ailleurs. Et la scène où il essaye de raisonner avec le garde (Ser Alistair de Game of Thrones) est plutôt bien écrite : le changement de cœur de ce dernier est rendu crédible en peu de dialogues, pas une tâche facile à la base.

On nous glisse aussi l’idée que le Docteur peut apporter la solution par le pouvoir des mots et non par la force.

GOVERNOR: Let us go, find the Doctor who has words and perhaps knowledge which might bring salvation to everyone.

Pour autant, la fin choisie est beaucoup plus ironique... Pas d'action héroïque, pas de révolution.

Il ne s’agit que d'un coup de chance. Le marché a exigé une plus grosse demande de Zeitan, la fameuse matière première et unique ressource de Varos. Et donc cela a piégé le méchant Sil et l’a obligé à céder à la requête du Gouverneur. C’est une fin à la fois cynique et facile. Car même si l’ironie de la situation est palpable et rappelle quelques morales des épisodes comme Oxygen ou Smile chez Capaldi, le problème n’est finalement pas résolu (et le fait que “le Gouverneur donne au Doc un bout de Zeitan en guise de remerciement” je l’ai vu venir dès les débuts de la première partie, comme fin).

En fait, c’est peut-être une fin facile scénaristiquement parlant, mais c’est finalement plus réaliste qu’une full happy-ending où les opprimés ont renversé tout le système comme la série aimait le faire par le passé (avec les Dalek de One, avec The Sun Makers de Four...). Non, en si peu de temps, Varos ne peut juste pas être indépendante, elle dépend trop de sa matière première et des acheteurs extérieurs tout-puissants qu’on ne montre jamais. Tout ne peut pas être tout rose en une simple journée.

Mais au moins, le Gouverneur réforme véritablement le système de sa société, et c’est pour le moment ce qui est le plus important : que malgré le fait qu’ils soient toujours une planète d’exploités, au moins ils soient unis et solidaires. Sans torture… et sans divertissement pour leur faire oublier leur vie. La fin où on retrouve notre couple de vieux qui n’ont plus la télé et se sentent à la fois libre et sans aucune volonté ou idée de quoi faire de leurs vies, était la fin parfaite.

ETTA: It's all changed. We're free.
ARAK: Are we?
ETTA: Yes.
ARAK: What shall we do?
ETTA: ... Dunno.

Il faut d’ailleurs souligner que les scènes avec le couple portent vraiment toute l’histoire encore une fois. C'est toujours aussi méta et toujours génial.

Certes, comme pour la politique, le méta se voit étoffer de peu de nouvelles idées par rapport à la partie 1. Il y a cette notion de dénonciation au sein d’un foyer (très 1984 à nouveau), mais ça y était déjà en première partie en vrai.

Mais franchement, osef : le postulat de base est top et l’exécution toujours très bien écrite. Leurs commentaires sont toujours hilarants et ça a beau être facile, ça me fait toujours autant kiffer (pour des scènes pourtant rajoutées pour étoffer l’épisode et expliciter le propos) :

ARAK: That's more like it!
ETTA: I thought he was dead.
ARAK: No. Pay attention.

Il y a aussi le fait qu’on découvre qui est le réalisateur qui organise la zone de punition et donc choisit les programmes de divertissement à faire passer. C’est forcément méta, même si son histoire avec ses expériences et son masque ne sont pas très intéressantes, voire totalement déconnectée du reste. Pas trop compris son intérêt, j'avoue, ce qui est un poil dommage.

Idem au début de l’épisode, on a l’idée que le Docteur a failli y passer car son cerveau “croyait trop” à sa mise en scène de déshydratation, et le corps a suivi l’esprit. Encore un bel exemple du fait qu’on s’implique corps et âme dans ce qu’on regarde, parfois au point de nous changer au passage.

Bref c'est juste pareil qu'en partie 1 et donc super.

Autrement, le seul problème de cette partie réside plus dans les péripéties “premier degré” que traversent nos personnages.

Ça commence tout de même assez bien avec la séquence de cuve d’acide qui montre carrément un garde avec sa peau en train de fondre tandis que le Docteur lâche un “Pardonnez-moi si je vous laisse”. Apparemment cette scène a fait polémique et a donné à ce sérial une réputation d’histoire violente à outrance, à l’image de son Docteur. Sérieusement ? ^^ Il est vrai qu’elle a été écrite à la base comme légère et comique, et que les coupures et le montage ont totalement fait perdre cette dimension. Mais la dernière réplique m’a tout de même fait rire et Six ne pouvait rien faire de plus pour les sauver.

En revanche, un vrai défaut de l’épisode, c’est que le scénario cherche parfois à meubler après cela. Le Docteur est à nouveau en fuite, puis re-capturé, puis s’échappe, puis se fait retrouver. L’épisode s’en moque avec le petit couple qui commente l’action, mais quand même : dans les faits, on subit aussi au premier degré ce tournage autour du pot.

Les dialogues aussi sont un peu moins inspirés parfois. “Oh toi le grand Varos, qui a donné ton nom à notre planète”... bon… on a vu mieux comme lore.

Idem pour l’intrigue de Peri. On a ce passage tristement célèbre où Peri et l’autre meuf de la résistance se font transformer en créatures furry animaux chelous : on t’explique la logique derrière qui est une assez bonne idée, mais finalement ça manque de temps pour que le concept soit utilisé (Peri redevient normale cinq minutes après sans séquelles). J’en profite pour donner une update sur mon appréciation du personnage de Peri : cette compagne ne restera certes pas dans les annales des meilleures compagnes (et lire de vieilles reviews de fans anglais de la vieille qui bandent sur sa poitrine me répugne au plus haut point - oui ça existe vraiment bordel...), mais je continue de trouver tout de même cette compagne attachante et volontaire. Le moment où elle retrouve le Doc et lui fait un petit hug est assez mignon et ce n’est que le troisième épisode de Colin.

J’aime aussi le fait que par deux fois dans l’épisode, un Varosien a dit “Peri et son compagnon le Docteur”, c’est une touche assez cool qui montre ici que Peri était la “grande gueule” qui balance toute la vérité dès qu’elle le peut, tandis que le Docteur était plus sournois dans ses intentions. Petit détail mais bon.

Pour en finir avec les problèmes de l’épisode - j’ai tout de même gardé le pire pour la fin : ce passage horrible digne du Doctor Who d’il y a 10 ans, de “oula attention ces lianes en carton sont empoisonnées et ont tué tous les méchants”. Ça n’a vastement aucun sens ce délire de "Poison Ivy" comme dit Peri. Après les superbes idées de la première partie, c’est un petit manque de créativité et de jugeote dans la réalisation concernant tout le côté “jeux pervers méta”.

Côté antagoniste, on a toujours Sil, cet ennemi dont le design original et certes assez mémorable (j’aime qu’ils lui aient donné un traducteur et que parfois celui-ci ne fonctionne pas correctement). Et le côté “Water me!” qui est clairement ce qui a inspiré Cassandra et son “Moisturize me” dans la série moderne. Mais j’ai l’impression que la fanbase l’a vraiment bien aimé et qu’il a été suffisamment populaire pour mériter un retour ? J’ai du mal à lui trouver quoi que ce soit de si spécial. Il était tout de même fun dans son envie de voir des tortures d’humains, et c’est cool d’avoir pris un véritable acteur avec une maladie/handicap pour l’incarner.

Globalement tout de même, deux épisodes ce n’était peut-être pas assez pour développer tout le lore possible de Varos, ou bien cette seconde partie se perd un peu trop dans des péripéties dispensables.

Reste que malgré tout, Vengeance of Varos est vraiment une super histoire. Ce n’est pas toujours fin niveau satire politique (quoique le parallèle au Royaume Uni de l’époque dans la première partie est glaçant), mais c’est super bien dialogué, bien écrit et surtout le méta y est omniprésent et totalement jouissif, ultra novateur, ultra pertinent près de 40 ans après sur la société, la démocratie, la télévision.

Et puis je me pose une question : y a-t-il vraiment des défauts à l’épisode ? 

Car ce qui est génial quand même c’est que le méta te permet de tout expliquer :

  • La partie “oh non le Docteur s’enfuit, c’est chiant, il est en danger de mort, ah non il n’est plus mort faut suivre” ? Typique de la série… mais aussi typique des programmes de Varos qui tournent en boucle et sont répétitifs.
  • Les vilaines lianes tueuses en carton et les décors fauchés ? La planète est aussi fauchée ! C'est tout le but. Ils font l'illusion qu'ils peuvent.
  • Ou encore la violence des images : l’épisode est violent parce que justement la torture de personnages est considérée comme cathartique par les Varosiens…

En fait, tous les défauts imaginables de l’épisode/de la série, tu peux les lire comme une auto-critique assumée de l’épisode sur la série. C’est quand même assez beau, cette fine ligne entre le méta et la fiction dans cet épisode, qui se brouille aux meilleurs endroits. C’est la meilleure utilisation possible de SF pour justifier l’existence de Doctor Who, ce petit OVNI qui ne devrait pas tenir debout mais qui marche parce que comme le Docteur dans le Dome de torture : on ferme les yeux et on y croit.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la scène finale de l’épisode donne : “Ok le programme s’arrête. On fait quoi ?”...

... fort heureusement moi, je peux juste lancer le prochain épisode, avec l’intime conviction que non seulement il y a peu de chances qu’il fasse mieux que celui-là, mais surtout, qu’il est quasi impossible qu’il résume mieux toute l'impossibilité de la série que Vengeance of Varos.

Note moyenne du sérial : 15/20

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07 nov. 2023
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31 déc. 2020
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OmarKhayyam a noté cet épisode - 15
10 janv. 2021

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